Alors voilà
Il y avait des ronds et des carrés
Des formes de mots en pointillés
Des gouges invisibles pour sculpter
Le fil entre nous et au-delà
Alors voilà
On voulait se parler et s’écouter
Mais nez contre nez on ne se voyait pas
Et les ciseaux des comment ou pourquoi
Ont peu à peu lacéré avenir et passé
Alors voilà
Peu à peu les ronds sont devenus carrés
On a simplement cassé le sablier
Et le temps a cessé de se moquer
Des pâles volutes de nos émois
Puis la géométrie a gelé
Les silences se sont peuplés d’été
Et un nouveau présent est né
Publié dans Filigranes N°82 "Si rien de radical n'advient", avril 2012